LA FIN! Semaine 11: Chapitre 11 et Épilogue!

En commençant par le procès de Pierre Cazes, c’est dans ce chapitre que Daeninckx explique vraiment tout le raisonnement derrière l’histoire à travers les personnages qu’il a créés. Tout ce qu’il raconte sur la vie d’André Veillut est vrai de Maurice Papon ; il a fait toutes ces choses. C’est vrai qu’il a été « fonctionnaire zélé » qui a fait tellement plus que les Nazis et le gouvernement Vichy ont lui demandé. Il a été obsédé par son travail et il a organisé, dans l’ensemble, les morts des centaines milles des gens.

Daeninckx dénonce fortement l’état français qui a progressé la carrière d’un tel homme qui « alimentait la machine de mort nazie et liquidait des centaines d’être humaines ». La colère de Daeninckx est tellement claire en critiquant le fait que Papon « a été décoré pour son courage » à la Libération. Papon « n’a cessé de gravir les échelons » et la question de Daeninckx est évident : Comment dans un pays démocratique comme la France quelqu’un qui a participé à des crimes contre l’humanité peut devenir Préfet de police et Ministre de budget ? Dans une interview réalisée en 2011 sur YouTube Daeninckx explique que cette question est la raison pour laquelle il a écrit ce roman engagé. ( Je vais mettre le lien pour cette interview à la fin – c’est tellement intéressant! )

Il voulait défendre ses idées. Il voulait dénoncer l’état français qui a laissé cela se produire, la machine étatique qui a continué monter la carrière de Papon. Il est devenu secrétaire de la préfecture Gironde de 1942-1944 et ministre de budget de 1978-1981. Dans un autre œuvre La mort en chantier Daeninckx dénonce Papon comme « un sériel-killer générés par le ‘vichyisme’ » (Daeninckx, 1997).

Donc, ce roman est sans doute un roman engagé parce qu’il veut communique le message qu’il faut que tout le monde arrête de courber l’échine et de reconnaitre ce qui s’est passé. Tout au long du livre il nous rappelle que la manifestation du 17 octobre 1961 a été presque complément cachée. Il est furieux que des gens ont perdu leur identité et c’est pour cela qu’il met les nommes au début du roman : Kaïra Guelanine, Saïd Milache et Roger Thiraud. Il voulait qu’ils représentent des plaques tombales.

 

Par conséquent, ce roman est un mélange entre la fiction et la réalité pour que Daeninckx puisse communiquer son message de colère contre l’état français ! J’ai trouvé ce roman incroyablement efficace et il m’a tant appris sur l’histoire de France. La littérature française est bien connue pour être en faveur des pauvres et des défavorisés, par exemple Jean-Paul Manchette, Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre. Typique d’un roman engagé Daeninckx travaille vers une société meilleure. Comme il le dit « en oubliant le passé, on se condamne à le revivre ». Ce roman est son effort de changer cet état d’esprit et à mon avis il a tellement réussi.

 

L’épilogue nous ramène à l’endroit même où le livre commence ; une technique efficace qui inclus tous les thèmes du livre. L’affiche propagande, une note de l’occupation, nous rappelle de la phrase avec laquelle Daeninckx ouvre le livre. Aussi, Cadin et Claudine se trouvent dans la même station de métro ou s’est tenue la manifestation de 1961. La station est en train d’être rénovée et l’affiche est déchirée, montrant des mots « …allemande…à soutenir les ennemis de l’Allemagne… ».

Encore une fois, Daeninckx nous rappelle de toujours nous souvenir de notre histoire, de ne jamais l’ignorer et d’en tirer des leçons.

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Interview avec Didier Daenickx: https://www.youtube.com/watch?v=jr8pIX-66L0

Didier Daeninckx, La Mort en Chantier, dans Les Temps Modernes, No. 595, Août- Septembre/Octobre 1997.

Semaine 10: Chapitre 9&10: Le Dénouement!

Le dénouement!

Finalement Daeninckx arrête de nous extraire et on commence à trouver des réponses. C’est dans ce chapitre que la narration change brièvement et c’est Pierre Cazes (le meurtrier de Roger Thiraud) qui parle. On sait qu’il est tellement malade et qu’il le cache de sa femme. J’avais de la sympathie pour lui, malgré le fait qu’il est meurtrier. Comme mentionné dans un autre blog il y a quelques semaines, j’ai expliqué aussi comment il regrette ce qu’il a fait. La sympathie vient du fait qu’on sait qu’il y a reçu des ordres de quelqu’un d’autre ; il ne voulait pas le faire : « J’avais des ordres. Je me devais d’y obéir. »

Ce chapitre montre aussi que Cazes est tellement émotif et cela nous montre qu’il est humain ; il n’est pas qu’un meurtrier. Il regarde sa femme « avec tendresse » et c’est clair qu’il veut la protéger de sa maladie. Aussi bien que cela, il avoue que « ce n’était pas sa maladie qui l’empêchait de se reposer ni le dernier examen de son toubib, en milieu d’après-midi ».  Sans doute, il est rongé par la culpabilité et soudain, il sort « un pistolet Browning, un modelé 1935 » et « moins de dix minutes plus tard, [il] s’engageait sur l’autoroute à Paris ». On se rend compte qu’il veut mettre fin à quelque chose… ou à quelqu’un.

C’est le chapitre suivant, qui est aussi assez court, que nous retrouvons finalement que c’est André Veillut qui est le lien entre les meurtres ! Cadin et le brigadier Lardenne se trouvent à Paris et ils ont trouvé le numéro machinalement de la Renault 30 TX qui était bien immatriculée à Paris. Tous les deux, aussi bien que Claudine Chenet, vont à la Préfecture de Paris. Dehors, « une Mercedes vert métallisé était garée ». Tout de suite, on remarque la familiarité de cette voiture. Qu’est-ce que qui se passe ici ?? Tous les trois essaient d’entrer mais ils ont de soucis. Toutefois, Cadin est comme toujours fort et convainquant. Soudain, « le claquement sec d’une détonation » les surprit et il vient du bureau d’André Veillut. Ici c’est le moment du dénouement ! Finalement on est rassuré et c’est ici que le dernier renseignement fournit la pièce manquante.

Cazes vient de tuer André Veillut et il sort du bureau avec « un sourire douloureux ». C’est clair qu’il voulait tuer ‘le vrai meurtrier’, l’homme qui a organisé tous les meurtres et l’homme qui critique Daeninckx qui a existé dans le réel : Maurice Papon. Comme Cazes le dit, Veillut (l’alias de Maurice Papon) « aurait eu » Cadin. On apprend que Veillut (Maurice Papon) était prêt à tous et il n’avait pas de remords. Il a été prêt à tuer n’importe qui pour protéger la vérité ; qu’il était responsable pour les meurtres de Roger et Bernard Thiraud et aussi pour avoir facilité la déportation de plus de 1690 Juifs vers les camps de concentration, aussi bien que le couvre-feu contre lequel les Algériens protestait le 17 octobre 1961.

« C’est Veillut qui a tué Bernard Thiraud le 18 juillet dernier à Toulouse. Il a également commandité l’assassinat du père de Bernard, en octobre ’61, alors qu’il dirigeait les Brigades Spéciales »

Autrement, le chapitre s’arrête en montrant l’intensification de la relation entre Claudine Chenet et Cadin. C’est clair que Cadin est sur un petit nuage ! Sans doute, ce n’est pas tellement typique d’un roman noir où un roman engagé mais Daeninckx l’utilise pour montrer une autre côté de Cadin: qu’il est humain.

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Semaine 8: Chapitre 7: Meurtres pour mémoire.

Au début de ce chapitre, Cadin discute des « convocations bidon » avec le brigadier-chef Bourrassol au bureau de la gendarmerie. Parlant d’une situation où une affiche « Meilleur » avait été placardée dans une ville, Cadin reçoit un appel téléphonique sur un « hold-up » dans une bijouterie de la rue d’Allée Jean-Jaurès. À mon avis, Daeninckx nous raconte cette situation pour nous montrer que Cadin travaille sur d’autres enquêtes que les meurtres de Roger et Bernard Thiraud. Cela montre comment l’enquête sur les deux meurtres ainsi que l’histoire de la manifestation algérienne de 1961 étaient encore cachées lorsque Daeninckx a écrit ce roman. Pour nous, le lecteur, il nous semble que l’histoire de ce roman a toujours été une grande enquête. Nous oublions qu’à l’époque, ce n’était qu’une autre histoire dont beaucoup de gens n’avaient jamais entendu parler. Je pense que Daeninckx veut montrer comment ces horreurs étaient un secret que l’Etat français a caché. Encore une fois, cela nous montre la critique de Daeninckx.

Après tout cela, c’est dans ce chapitre que nous découvrons enfin qui a tué Roger Thiraud. Un télégramme est envoyé au bureau de Cadin en expliquant qu’une lettre plus détaillée va arriver plus tard. Cadin trouve dedans que Dalbois venait de retrouver la trace de « l’exécuteur de Roger Thiraud ». Dalbois lui dit que l’homme se nomme Pierre Cazes et « appartenait, en fait, aux Brigades Spéciales chargées de liquider les responsables de l’OAS et du FLN durant les dernières années de la guerre. » Alors, on trouve que le meurtre de Roger n’était pas de tout un accident. C’est clair aussi que Dalbois ne veut rien avoir à faire avec la situation parce qu’il demande à Cadin de détruire la lettre tout de suite : « Sois gentil, détruis ce papier dès que tu l’auras lu ». Il lui dit aussi de « faire gaffe » et cela nous montre que la situation devient plus sérieuse.

Naturellement, nous supposons que Pierre Cazes était un homme horrible et malfaisant sans aucune émotion du fait qu’il a assassiné Roger Thiraud. Cependant, lorsque Cadin et Lardenne va le voir, nous constatons qu’il regrette profondément ce qu’il a fait. Cadin lui demande directement : « Pourquoi avez-vous tué Roger Thiraud ? ». Sa réponse démontre comment il ne voulait pas le faire du tout : « J’avais des ordres. Je me devais d’y obéir. »

Pierre Cazes explique comment les Brigades Spéciales étaient « chapeautées par André Veillut » et on sait que André Veillut est l’alias de Maurice Papon, un vrai homme qui était préfet de police et ministre en France qui était responsable pour le couvre-feu contre lequel les Algériens ont manifesté en 1961. Maurice Papon est la raison pour laquelle Daeninckx a écrit ce roman, pour demander comment dans un pays démocratique comme la France quelqu’un qui a participé à des crimes contre l’humanité peut devenir préfet de police et ministre. C’est pour ça que ce roman est sans doute un roman engagé.

À mon avis, Daeninckx explique Maurice Papon a donné des ordres aux gens qui ne voulaient pas les suivre mais qui n’avaient pas de choix et ont souffert après. Comme j’ai déjà dit, tout au long du roman, Daeninckx veut parler du fait que Maurice Papon n’était jamais condamné pour ce qu’il a fait en France et ce chapitre montre comment d’autres personnes, comme le caractère de Pierre Cazes, ont pris le blâme à la place.

Semaine 7: Chapitre 6: Meurtres pour mémoire.

 

Ce chapitre commence avec un sentiment de tristesse quand Cadin visite la veuve de Roger Thiraud ; Mme Thiraud. On nous montre comment sa vie recluse volontaire, ou son appartement était toujours « plongé dans l’obscurité », l’avait transformé en une vieille femme. Daeninckx décrit « le dos volonté » et « les genoux légèrement pliés » pour démontrer comment elle a beaucoup âgée depuis le meurtre de son mari. En plus, la façon dans laquelle elle parle a Cadin nous fait suspicieux. Cadin a « l’impression de parler à un mur » et quand il dit qu’il demande des questions elle insiste qu’elle ne « l’explique pas ». Cela nous fait curieux et on se demande si elle cache quelque chose sur le meurtre de son mari ou le meurtre son fils, Bernard. Cadin continue à demander des questions et pose la question si Roger était lié à « un réseau d’aide au F.L.N. et Mme Thiraud devient contrariée. Cadin nous montre encore qu’il est gentil en disant qu’il ne « veut aucun mal » pour Mme Thiraud. Il essaie de la calmer et on voit qu’il a une démarche psychologique. Néanmoins, Mme Thiraud insiste que Cadin se trompe et son mari « n’avait aucun goût pour la politique ». Mais, on apprend que Mme Thiraud, en fait, a vu le mort de son mari lorsqu’elle « était accoudée à la fenêtre ». On a de la sympathie pour elle d’après avoir vu le meurtre de son mari, surtout parce qu’elle était enceinte avec Bernard. On apprend que Roger avait « un goût pour le cinéma fantastique » et qu’il l’a caché. Cadin affrime qu’il n’a « pas été tué au hasard ».

Ce chapitre nous rappelle aussi que ce livre est un roman engagé et Daeninckx fait plus de références politique dedans. Il critique la mondialisation et ‘l’Américanisation’ du monde aussi bien que communisme avec au début du chapitre quand il décrit que Walt Disney et Burger King était partout à Paris maintenant : « le self-service de l’Humanité qui s’était mué en « Burger King » ».

Aussi bien que cela, Daeninckx décrit le monde ouvrier en France à l’époque avec « le clinquant des enseignes, les néons des cafés laissaient place à l’agitation anarchique des métiers de la confection ». Il nous montre aussi sa position politique de la gauche avec des anecdotes en décrivant les conditions des ouvriers. Il dit que des accidents se produisaient souvent parce que les conditions étaient si mauvaises. Le « nitroglycol agissait sur le cœur » et quand les ouvriers ne travaillaient pas, le weekend ou les congés, ils ont dû être en manque de nitro et ils ont tombé malade. Cela nous montre les conditions horribles des ouvriers a l’époque et le fait que Daeninckx le mentionne montre que ce livre est sans doute un roman engagé, avec des références de la réalité.

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Semaine 6: Chapitre 5: Meurtres pour mémoire.

Cadin continue son enquête et va voir le photographe Marc Rosner que j’ai mentionné à la fin de mon dernier blog de la semaine dernière. M. Rosner le reçoit d’une manière suspecte et on remarque qu’il préfèrerait de laisser faire les évènements d’octobre 1961. Il lui demande « Ça vous avancera à quoi de remuer le passé, Inspecteur ? ». Mais, M. Rosner continue à expliquer ce qu’il se souvient et on apprend de lui que « les manifestants n’avaient pas d’armes ; à aucun moment ils n’ont essayé d’organiser une riposte ». Cela nous montre la cruauté des C.R.S. (Compagnies Républicaines de Sécurité) pendant la manifestation. Les manifestants « tentaient de fuir » mais ils ont continué à tuer. On nous décrit aussi les soldats « qui avait servi en Algérie » dans la guerre d’Algérie (1954-1962), qui était « comme dingues » pendant la manifestation de 1961. La description seule fait peur et on apprend ce qu’ils ont utilisé la torture qui s’appelle « la gegene » pour torturer les Algériens. C’est dégoutant mais on sait que Daeninckx le mentionne pour nous rappeler ce qu’il faut reconnaitre notre histoire pour qu’on ne la répète jamais. Comme il dit au début du roman « en oubliant le passé, on se condamne à le revivre ».

Mais, on apprend que Rosner ne peut pas aider Cadin parce qu’il n’a pas vu Roger Thiraud. Il dit que « un photographe n’est pas un témoin », que ce n’est que la photo qui voit la situation. On apprend encore un bon chose sur le caractère de Cadin quand Rosner dit qu’il a « le chic pour mettre le nez dans les affaires les plus vaseuses… ». On voit que Cadin travaille dur pour que la vérité soit trouvée et la justice soit servie. En utilisant un pastiche, Daeninckx fait illusion à l’Union Soviétique et la Guerre Froide. Une femme porte un « tee-shirt imprimé au nom de Nathalie » et elle va vers « la Gare de l’Est ». Daeninckx fait une référence culturelle a la chanson « Nathalie » de Gilbert Bécaud. Les références de l’Union Soviétique montre qu’il est déçu du communisme parce qu’il a écrit ce livre pendant la Guerre Froide. Il veut toujours mettre ses livres dans la réalité du moment.

On apprend à la fin du chapitre que les services de sécurité en France ont essayé de racheter l’original et les copies à la R.T.B.F. (Radio Television Belge Francophone) du vidéo de la manifestation de 1961 et cela nous montre que l’état en France voulait cacher ce qu’il est arrivé le 17 octobre 1961. Et on se demande… pourquoi ?

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Semaine 5: Chapitre 4: Meurtres pour mémoire.

Ce chapitre nous donne plus des informations sur Cadin mais aussi sur l’histoire du roman. Cadin veut « confirmer que le corps de Bernard Thiraud sera rapatrié dès lundi ». Ici, on apprend que « l’autopsie ne nous a pas appris grand-chose » et cela rend l’histoire même plus mystérieux. Nous nous demandons si l’autopsie était bien faite ou si quelqu’un cache quelque chose.

Après, le chapitre continue en nous décrivant la situation où Cadin et Claudine Chenet (la veuve de Bernard Thiraud) vont à Paris parce que Cadin doit y aller « pour l’enquête » du meurtre de Bernard. Cadin pense que c’est une erreur d’identité et Claudine n’est pas contente parce que « il est mort pour rien ». La situation nous apprend plus sur le caractère de Cadin et nous retrouvons que bien qu’il soit un homme d’honneur, il a des fautes aussi et qu’il est humain. Comme on le sait, Claudine est tout simplement un témoin du meurtre de Bernard Thiraud et cela veut dire que Cadin, comme l’inspecteur qui gère l’enquête, devrait agir professionnellement. Néanmoins, personne n’est parfait et Cadin drague Claudine, le témoin, pendant le voyage à Paris. On apprend aussi que ce n’est pas la première fois que Cadin a agi dans une telle manière quand il « dans ma courte carrière j’étais déjà tombé deux fois amoureux de témoins ou de victimes ». Daeninckx fait cela pour montrer que Cadin n’est pas parfait et il nous démontre le côté admissible de lui.

En plus, Daeninckx nous décrit quand Cadin va à l’Île de la Cité, aux Renseignements Généraux parce qu’il pense qu’il y a un lien entre les morts du Bernard et son père, Roger, dans une manière déprimante. On voit que « tout était gris » et que « une odeur de poussière réchauffée flottait depuis des années ». Cela nous donne l’impression que cet endroit est morne et cela représente la situation des meurtres. C’est dans cette partie du chapitre ce qu’on nous introduit au personnage de Dalbois, un ami de Cadin de la fac à Strasbourg. Tout de suite, on nous donne une impression louche de Dalbois parce qu’il lit « un magazine pour hommes modernes » qui est sans doute bizarre à faire au travail. Aussi, la description de sa « longue silhouette » et le « bourrelet de graisse » nous donne encore l’impression qu’il est étrange et qu’il boit trop en décrivant qu’il a la brioche. Nous remarquons qu’il est l’opposé de Cadin, qui est un homme de terrain et plus sérieux au travail et en général.

Après, Cadin demande un collègue de Dalbois, Gerbet, pour le dossier sur Roger Thiraud. Gerbet est mal à l’aise et on apprend que Dalbois sait un fait secret sur la femme de lui quand il dit « [Gerbert] ne peut rien me refuser ». Le chantage ici est typique d’un roman policier. Gerbet dit que « l’heure est à l’oubli, sinon au pardon » C’est très controversé parce que c’est l’opposite de la phrase au début du roman dite par Daeninckx « en oubliant le passé, on se condamne à le revivre »

Une référence très importante que fait Daeninckx est quand il Cadin décrit le massacre des Algériens pendant la manifestation du 17 Octobre 1961 « un Oradour en plein Paris ». Cela fait référence à la Deuxieme Guerre Mondiale quand la population d’une commune française située dans le département de la Haute-Vienne était massacré par la division SS Das Reich le 10 juin 1944. Cela nous montre fortement l’avis que Daeninckx a concernant le massacre des Algériens vingt ans plus tard.

Finalement, on retrouve que le photographe Marc Rosner qui a pris des photos des cadavres à la manifestation de 1961 a été licencié après. On apprend ici que l’état a dû essayer de cacher les preuves des meurtres qui augmente encore le suspense !

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Semaine 9 Chapitre 8: Meurtes pour mémoire

Ce chapitre nous amène presque au dénouement des meurtres! On pousse un soupir de soulagement. Daeninckx nous répond quelques questions ce que nous avons posé tout au long du roman. Un rêve que Cadin a lui montre que tout se mélange dans cette enquête et l’histoire de Drancy, la ville « en fer à cheval » est racontée avec une comparaison entre le traitement des juifs pendant la Deuxième Guerre Mondiale et les Algériens à l’époque des manifestations en 1961.

Le chapitre commence avec Cadin sur un soir où il a décidé de rentrer tôt. Il tombe sur « la monographie inachevée de Roger Thiraud » que Claudine Chenet lui a confiée. Dedans Roger mettait en lumière la vocation de précurseurs des maires d’avant-guerre et leur projet urbanistique intéressant de la ville. Daeninckx nous montre comment la ville de Drancy, qui aurait pu devenir « un phalanstère du XXe siecle dans lequel chaque habitant aurait à sa disposition l’ensemble des services et des équipements collectifs, écoles… » est devenue « un Camp de Concentration destiné au regroupement des Juifs français avant leur transfert en Allemagne et en Pologne occupée ». Malgré le style factuel de Daeninckx, nous voyons clairement toujours son sens caché. Quand on lit entre les lignes on voit comment Daeninckx n’était pas de tout d’accord avec la Deuxième Guerre Mondiale et la guerre en général. Il nous montre l’hypocrisie de l’état français en disant que ces Juifs français ont été jeté dans ce Camp par pas seulement les allemands mais aussi par des gendarmes français. Il nous explique que chaque semaine plus que trois milles personnes passaient par Drancy, « gardées par quatre soldats allemands, secondés dans leur tâche par plusieurs dizaines de supplétifs français ». Aussi, Daeninckx nous fait remarquer que Roger Thiraud a souligné « le chiffre quatre ». Cela nous montre que Roger Thiraud, comme Daeninckx, voulait mettre l’accent sur le fait que les français n’étaient pas innocents dans l’histoire du pays et que peut-être cela est aussi vrai dans le cas des manifestations des Algériens vingt ans plus tard.

Il critique aussi le fait que le camp n’était que « à quelques kilomètres de la place de la Concorde » à Paris. Cette observation m’a rendue curieuse et je crois que Daeninckx le fait pour cette raison. Je me demande comment les gens ne pouvaient pas savoir ? Et s’ils savaient, pourquoi ils n’ont rien fait ? Je crois que ces questions pouvaient aussi être pose concernant les manifestations du 17 octobre 1961 et à mon avis Daeninckx veut que le lecteur fasse cette comparaison. Cela montre l’horreur et la méfiance qu’existe dans le monde et les piques que Daeninckx lancent dans ce chapitre nous rendent vraiment conscience de ce fait.

Une autre grande partie de ce chapitre est sans doute le rêve de Cadin ce qu’on pourrait aussi appeler un cauchemar. Avec une tonalité tellement angoissant, Daeninckx souligne que Cadin est un homme émotif. Il nous dit que Cadin s’est couché « en proie à une profonde angoisse » et cela nous montre encore que Cadin est humaine. C’est dans ce rêve où Cadin se rends compte que tout se mélange dans cette histoire et le rêve inclus presque tous les personnages et tous les endroits du livre. La comparaison que j’ai discutée au début de ce blog joue un rôle dans le rêve de Cadin, ou il rêve des « chétifs » ou les enfants juifs et aussi les manifestants Algériens qui sont « ensanglantés » et qui sortent des « wagons » qui représente le transport des Juifs aux camps de concentrations. Daeninckx emploie des mots oniriques ou des mots qui ont un rapport au rêve pour montrer la folie du rêve mais aussi comment cela corresponds aux meurtres de l’enquête. Dedans Cadin est « nu » qui souligne comment il ne cache rien mais comment Matabiau se cache et « la tête recouverte d’une cagoule ». A mon avis, Daeninckx utilise ce rêve (ou cauchemar) comme la résolution de l’enquête.

Finalement, ce chapitre voit l’essai d’un homme qui s’appelle Lécussan de tuer Cadin. Lécussan, le chef archiviste, dit à Cadin « vous n’auriez pas dû fouiller partout ». Or, Lécussan a échoué et Cadin lui a fait tuer à la place. Cadin découvre que le pistolet que Lécussan a utilisé était « un modele identique a celui utilisé par le meurtrier de Bernard Thiraud ».

Ce chapitre nous amène presque au dénouement quand Lardenne découvre sur une ancienne carte que le meurtrier de Bernard Thiraud aurait pu pris une autre route de Paris à Toulouse. Au lieu de l’autoroute A10, il croit que le meurtrier a pris la A6 et finalement il retrouve un témoin qui s’appelle Francois Leconte, qui se souviens un homme avec « une carte tricolore » que Cadin pense est le meurtrier de Bernard Thiraud. Finalement, on trouve une petite réponse !

Semaine 4: Chapitre 3: Meurtres pour mémoire.

Cette semaine nous avons lu le reste du chapitre 3 et on nous a présenté le caractère de Cadin. Cadin est l’inspecteur qui veut trouver le meurtrier de Bernard Thiraud. Toute au long du roman on apprend que Cadin est un homme sérieux, honnête et héroïque. Le jour avant le mort de Bernard Thiraud, où il se fait tuer grâce à plus que six balles tiré par un vieil homme, l’inspecteur Cadin essaie de contrôler une grevé au cimetière local. Ici, on nous présente aussi un nouveau personnage du Brigadier Lardenne. Tous les deux de rendent au Quartier Saint-Jérôme pour enquêter un meurtre – celui de Bernard Thiraud. Inspecteur Cadin est le narrateur de ce chapitre et cela nous (le lecteur) fait plus proches a l’histoire. La transition d’un narrateur omniscient à une narration à la première personne nous rend plus intime. Nous pouvons découvrir et comprendre en plus les avis et sentiments du narrateur.

Typique d’un roman policier, on ne nous donne pas tous les détails en ordre chronologique. Toute au longue de ce chapitre on nous présente aussi le chef Bourrassol et le commissaire Matabiau, membres de la police qui travaille avec Cadin et qui étaient sur place au meurtre de Bernard Thiraud.  Beaucoup d’indices concernant le meurtre de Bernard Thiraud nous fait curieux et Cadin trouve plus de détails sur lui et sa vie. On nous présente la fiancée de Bernard, Claudine, qui informe Cadin que le père de Bernard, Roger, est mort dans « des circonstances dramatiques. » Comme j’ai dit dans mon dernier blog, l’homme qui a tué Bernard était nerveux. Il a tiré presque neuf balles et Cadin trouve que cela n’est pas « normal » d’un meurtre. Il dit « Ce n’est pas un professionnel, mais un amateur éclairé. » Aussi bien que cela, un témoin s’est présenté et lui informe qu’il a vu « un mec plein de fric, en tout car il roulait en Renault 30 TX, une bagnole noire… ». En plus, le pistolet est trouvé aussi. Tous ces indices nous fait plus curieux et créent une grande tension ; typique d’un roman policier.

Tout cela veut dire qu’il nous reste beaucoup de questions. Qui a tué Bernard ? Pourquoi il l’a fait s’il n’était pas professionnel ? On espère que le chapitre 4 nous donne les réponses…

Semaine 3: Chapitre 2&3a: Meurtres pour mémoire.

Le chapitre 2 commence à l’instant précis où le chapitre 1 a conclus – 19h25 le 17 octobre 1961. Ce chapitre ouvre avec « un coup sifflet strident » et nous raconte de façon frappante la manifestation des Algériens sur ce jour-là. On sait que la manifestation a été organisée par les Algériens pour dire « non au couvre-feu » instauré à leur encontre par le préfet de police de la Seine, Maurice Papon. L’auteur nous décrit la situation brutale où la manifestation pacifique est devenue « ratonnade », comme la journaliste Ryad Ouslimani l’a appelé. À travers les points de vue de Roger Thiraud, Kaïra Guelanine et Saïd Milache, l’auteur lance quelques piques au racisme et à la brutalité de ce qui s’est passé sur ce-jour horrible. Il critique la partie communiste en décrivant le « rideau de fer » sur la façade du journal l’Humanité qui a clairement ignoré la situation et le malheur des Algériens. En utilisant le caractère de Roger Thiraud et un discours directe libre il nous montre la sévérité de leur souffrance et nous décrit « la guerre qui pour la grande majorité des Français avait la seule réalité d’une suite communiqués ». Aussi, l’auteur emploi des termes comme « fellouzes » et « bicots », en nous montrant comment les polices et beaucoup de Français ont rejeté la faute sur les Algériens lorsque le contraire était vrai. Les meurtres des trois caractères étaient injustes et mal. En particulier, le meurtre de Roger Thiraud nous a fait méfiant à cause du fait qu’il n’était pas Algériens mais que le meurtre a semblé prévenu.

Le début du chapitre 3 nous amène vingt ans dans le futur et nous raconte le meurtre du fils de Roger Thiraud ; Bernard Thiraud. Le mystère continue et nous se posons plus de questions après il se fait tué par un vieil homme qui semble nerveux et qui manque d’expérience.

Semaine 2: Chapitre 1: Meurtres pour mémoire.

Didier Daeninckx – Meurtres pour mémoire.

Selon Didier Daeninckx, si on oublie le passé, on se condamne à le revivre. Cette semaine, nous avons lu le premier chapitre de son roman « Meurtres pour mémoire » et sans doute nous avons vraiment reconnu l’histoire de la France dans les années soixante et après. Typiques des romans noirs, le début du roman nous met dans une atmosphère sombre. Ce début a planté le décor d’un chapitre noir qui raconte les vies de trois caractères : Saïd Milache, Roger Thiraud et Kaïra Guelanine. Ce chapitre nous décrit le bidonville de Nanterre ou Saïd et Kaïra habitent. Les cafés et restaurants dans le quartier où beaucoup des Algériens habitent sont, comme Daeninckx les décrit, « plus misérables les uns et les autres ». Cependant, Daeninckx nous montre que les Algériens vivent toujours des vies normales comme tous les autres français. Il raconte séparément un jour dans les vies des trois personnages principales. Chaque description finit à la même heure : À dix-neuf heures vingt-cinq, le mardi 17 octobre 1961. Cette technique est utilisée pour créer de tension, comme Daeninckx a avoué dans un entretien qu’Annie Halpin nous a montré sur YouTube. J’ai mis le lien de la vidéo dans ce Blog ici.

Ce premier chapitre nous a fait attentif de la situation de la France dans 1961 et les Algériens qui y vivent. La répétition de la date 17 octobre 1961 nous donne l’impression qu’il y aura un événement ou une importance qui jouera un grande rôle dans le livre. Le thème du racisme joue un grand rôle et la tension entre les « vrais » français et les Algériens qui cherchent d’asile en France est évident.  Saïd Milache surtout reçoit souvent des « incessantes remarques » (p.14) et ce racisme nous donne une lueur des évènements négatifs encore à venir.