Didier Daeninckx – Meurtres pour mémoire.
Selon Didier Daeninckx, si on oublie le passé, on se condamne à le revivre. Cette semaine, nous avons lu le premier chapitre de son roman « Meurtres pour mémoire » et sans doute nous avons vraiment reconnu l’histoire de la France dans les années soixante et après. Typiques des romans noirs, le début du roman nous met dans une atmosphère sombre. Ce début a planté le décor d’un chapitre noir qui raconte les vies de trois caractères : Saïd Milache, Roger Thiraud et Kaïra Guelanine. Ce chapitre nous décrit le bidonville de Nanterre ou Saïd et Kaïra habitent. Les cafés et restaurants dans le quartier où beaucoup des Algériens habitent sont, comme Daeninckx les décrit, « plus misérables les uns et les autres ». Cependant, Daeninckx nous montre que les Algériens vivent toujours des vies normales comme tous les autres français. Il raconte séparément un jour dans les vies des trois personnages principales. Chaque description finit à la même heure : À dix-neuf heures vingt-cinq, le mardi 17 octobre 1961. Cette technique est utilisée pour créer de tension, comme Daeninckx a avoué dans un entretien qu’Annie Halpin nous a montré sur YouTube. J’ai mis le lien de la vidéo dans ce Blog ici.
Ce premier chapitre nous a fait attentif de la situation de la France dans 1961 et les Algériens qui y vivent. La répétition de la date 17 octobre 1961 nous donne l’impression qu’il y aura un événement ou une importance qui jouera un grande rôle dans le livre. Le thème du racisme joue un grand rôle et la tension entre les « vrais » français et les Algériens qui cherchent d’asile en France est évident. Saïd Milache surtout reçoit souvent des « incessantes remarques » (p.14) et ce racisme nous donne une lueur des évènements négatifs encore à venir.