Ce chapitre nous amène presque au dénouement des meurtres! On pousse un soupir de soulagement. Daeninckx nous répond quelques questions ce que nous avons posé tout au long du roman. Un rêve que Cadin a lui montre que tout se mélange dans cette enquête et l’histoire de Drancy, la ville « en fer à cheval » est racontée avec une comparaison entre le traitement des juifs pendant la Deuxième Guerre Mondiale et les Algériens à l’époque des manifestations en 1961.
Le chapitre commence avec Cadin sur un soir où il a décidé de rentrer tôt. Il tombe sur « la monographie inachevée de Roger Thiraud » que Claudine Chenet lui a confiée. Dedans Roger mettait en lumière la vocation de précurseurs des maires d’avant-guerre et leur projet urbanistique intéressant de la ville. Daeninckx nous montre comment la ville de Drancy, qui aurait pu devenir « un phalanstère du XXe siecle dans lequel chaque habitant aurait à sa disposition l’ensemble des services et des équipements collectifs, écoles… » est devenue « un Camp de Concentration destiné au regroupement des Juifs français avant leur transfert en Allemagne et en Pologne occupée ». Malgré le style factuel de Daeninckx, nous voyons clairement toujours son sens caché. Quand on lit entre les lignes on voit comment Daeninckx n’était pas de tout d’accord avec la Deuxième Guerre Mondiale et la guerre en général. Il nous montre l’hypocrisie de l’état français en disant que ces Juifs français ont été jeté dans ce Camp par pas seulement les allemands mais aussi par des gendarmes français. Il nous explique que chaque semaine plus que trois milles personnes passaient par Drancy, « gardées par quatre soldats allemands, secondés dans leur tâche par plusieurs dizaines de supplétifs français ». Aussi, Daeninckx nous fait remarquer que Roger Thiraud a souligné « le chiffre quatre ». Cela nous montre que Roger Thiraud, comme Daeninckx, voulait mettre l’accent sur le fait que les français n’étaient pas innocents dans l’histoire du pays et que peut-être cela est aussi vrai dans le cas des manifestations des Algériens vingt ans plus tard.
Il critique aussi le fait que le camp n’était que « à quelques kilomètres de la place de la Concorde » à Paris. Cette observation m’a rendue curieuse et je crois que Daeninckx le fait pour cette raison. Je me demande comment les gens ne pouvaient pas savoir ? Et s’ils savaient, pourquoi ils n’ont rien fait ? Je crois que ces questions pouvaient aussi être pose concernant les manifestations du 17 octobre 1961 et à mon avis Daeninckx veut que le lecteur fasse cette comparaison. Cela montre l’horreur et la méfiance qu’existe dans le monde et les piques que Daeninckx lancent dans ce chapitre nous rendent vraiment conscience de ce fait.
Une autre grande partie de ce chapitre est sans doute le rêve de Cadin ce qu’on pourrait aussi appeler un cauchemar. Avec une tonalité tellement angoissant, Daeninckx souligne que Cadin est un homme émotif. Il nous dit que Cadin s’est couché « en proie à une profonde angoisse » et cela nous montre encore que Cadin est humaine. C’est dans ce rêve où Cadin se rends compte que tout se mélange dans cette histoire et le rêve inclus presque tous les personnages et tous les endroits du livre. La comparaison que j’ai discutée au début de ce blog joue un rôle dans le rêve de Cadin, ou il rêve des « chétifs » ou les enfants juifs et aussi les manifestants Algériens qui sont « ensanglantés » et qui sortent des « wagons » qui représente le transport des Juifs aux camps de concentrations. Daeninckx emploie des mots oniriques ou des mots qui ont un rapport au rêve pour montrer la folie du rêve mais aussi comment cela corresponds aux meurtres de l’enquête. Dedans Cadin est « nu » qui souligne comment il ne cache rien mais comment Matabiau se cache et « la tête recouverte d’une cagoule ». A mon avis, Daeninckx utilise ce rêve (ou cauchemar) comme la résolution de l’enquête.
Finalement, ce chapitre voit l’essai d’un homme qui s’appelle Lécussan de tuer Cadin. Lécussan, le chef archiviste, dit à Cadin « vous n’auriez pas dû fouiller partout ». Or, Lécussan a échoué et Cadin lui a fait tuer à la place. Cadin découvre que le pistolet que Lécussan a utilisé était « un modele identique a celui utilisé par le meurtrier de Bernard Thiraud ».
Ce chapitre nous amène presque au dénouement quand Lardenne découvre sur une ancienne carte que le meurtrier de Bernard Thiraud aurait pu pris une autre route de Paris à Toulouse. Au lieu de l’autoroute A10, il croit que le meurtrier a pris la A6 et finalement il retrouve un témoin qui s’appelle Francois Leconte, qui se souviens un homme avec « une carte tricolore » que Cadin pense est le meurtrier de Bernard Thiraud. Finalement, on trouve une petite réponse !